vendredi 20 mai 2011

Khatia Buniatishvili - Franz Liszt

© Esther Haase
Intriguée par sa grâce, cette invitation, comme un appel lointain, me fit entrevoir tout un poème. Combien de siècles se cachent dans ce profond regard, cet esprit subtil et intemporel ?
L'ingénue fait mouche, rien de commun avec ces visages d'anges qui sillonnent le panorama actuel de la musique classique, une beauté grave qui n'est pas sans rappeler celle de Maria Callas. 
L'harmonie dans le chaos, qu'elle soit de dentelles et de crinolines, ou en frac et haut de forme Khatia Buniatishvili marginalise un répertoire surexposé en cette année 2011. Plus qu'un hommage au compositeur Franz Liszt, un album transcendant d'auto-expressivité, incarnant la pluralité d'une âme sulfureuse.
Trois personnalités qui s'opposent et s'unissent au sein d'une même enveloppe charnelle, *Marguerite - symbole de la beauté, innocente et enfantine *Méphisto - symbole de la tentation, glamour et voluptueux *Faust - l'artiste qui doute en quête d'immortalité. 

D'une complexité vieille comme le monde et pourtant si contemporaine. Une oeuvre d'une rare maturité habitée par la lumière et l'obscurité.

" Cette oeuvre est atonale comme la mort - incompréhensible tout en étant logique " K.B.

© Esther Haase



Franz Liszt, Sonata B Minor - A Faustian Dream - Concept by Khatia



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